L’apiculture, ou la production du miel demeure une filière assez riche au Maroc, Par sa présence dans différents régions du Maroc. Plusieurs réalisations ont été enregistrées. En contre partie, le secteur a encore des défis à relever.
Rappelons que le miel marocain est l’un des miels les plus chers au monde. On distingue plusieurs types de miel, entre autres, le miel de thym et d’eucalyptus.
Vu sa diversité géographique, le Maroc englobe trois différents races d’abeilles :
- La première race africaine noire dénommée apis mellifica intermissa. Egalement appelée « la tellienne ».
- La deuxième race « Apis mellifica major » est d’une couleur noire grisâtre.
- La troisième race au couleur jaune d’or est dénommée « Apis mellifica sahariensis ».
En termes de répartition géographique des trois races:
- la race apis mellifica intermissa est répandue dans la plupart des régions du Royaume.
- La deuxième race portant le nom de « Apis Mellifica major » est localisée dans la région du nord ouest du Maroc.
- La race jaune saharienne « Apis mellifica sahariensis », quant à elle est localisée dans le sud du Maroc comme son nom l’indique.
En effet, chacune de ces races à ses propres caractéristiques naturelles selon le climat de la zone dont laquelle se trouve.
Le mode d’élevage d’abeille s’articule autour de deux types : traditionnel et moderne.
- Le premier repose sur plusieurs techniques transmis d’une génération à l’autre et ne cible pas une technique régulière.
- Quant au mode d’élevage moderne répond à un seul protocole technique qui répond aux normes de commercialisation sur le marché marocain.
Les ruches traditionnelles sont fabriquées à base de bois ou en poterie. Leur confection est manuelle. Selon des recherches de quelques professeurs universitaires, les ruches classiques prédominaient l’apiculture avant 2010. Elles représentaient 70% de la filière d’apiculture. A partir de 2005, on note de plus en plus de ruches modernes, en progression de 10% selon des statistiques des professeurs chercheurs marocains.
Selon la même source, on estime actuellement plus de 50 000 apiculteurs. Le mode d’élevage moderne est en progression. En 2013, 3500 tonnes de miel ont été produites par des ruches modernes, contre seulement 1000 tonnes pour les ruches traditionnelles. La production par ruche demeure faible soit 15 à 20 kg par unité. La faiblesse de la production est due à plusieurs facteurs : les changements climatiques, la sécheresse, etc..
En outre, les apiculteurs ne maîtrisent pas les démarches de la précaution des abeilles contre les maladies, tel que la varroase( maladie qui favorise l’effondrement des colonies d’abeilles domestiques).
Pour cette cause, les apiculteurs marocains optent pour des produits chimiques pour traiter les colonies d’abeilles.
Deux régions s’accaparent une part majeure des coopératives de production apicole : Tanger-Tétouan et Draa Tafilalet. Chacune d’entre eux englobe 200 coopératives, suivie de la région du Gharb qui est classée quatrième au Maroc avec 170 coopératives apicoles. Le reste des régions possède seulement cinq coopératives seulement, selon les chercheurs dans le domaine.
Parmi les priorités et les défis phares de ce financement est l’organisation du secteur, la modernisation de l’apiculture pour renforcer son rendement, sans oublier la formation des apiculteurs.
Rappelons que plusieurs projets régionaux ont été lancés dans différents régions du Maroc dédiés à la formation des apiculteurs, entre autres, à Safi, Essaouira et bien d’autres régions.
Pour donner un coup de pouce à cette filière dans le cadre du plan Maroc vert, un contrat-programme a été signé en 2011, entre la FIMAP (Fédération interprofessionnel marocaine de l’apiculture, et l’Etat. L’objectif ? Atteindre 16 000 tonnes de miel à l’horizon 2020. Un budget de 1,6 milliard de dhs. 90% de ce budget sera mobilisée par la fédération des professionnels.